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Le BELC

6 mai 2010

Un grand nom

Elle avait un prénom féminin que confirmait son premier nom, le tout suivi d'un retentissant patronyme scientifique, au coeur de la linguistique. C'était vraiment impressionnant !

Avec toutes ces femmes prestigieuses linguistes, psychos et socios qui formaient les stagiaires du Belc, Madeleine, Emmanuelle, Monique C., nous étions parfois sidérés, nous pauvres petits machos, futurs orienteurs (de quoi ? on n'a jamais su !).

Et puis, à l'âge d'or de la parole et de l'oral spontané,  quelle force d'analyse, quelle référence pour Francine, Simonne, Monique, pour moi et les autres dans les stages d'été.

Claire Blanche-Benveniste

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5 août 2009

Brochette BELC !

Voici, transmises par Catherine Maître, quelques unes des têtes Belc rencontrées chez M. Hulot !

St_Marc_sur_Mer_2009__2_

St_Marc_sur_Mer_2009__3_

24 juin 2009

Nous étions vingt ou trente...

Battini Dominique ; Beacco Jean-Claude et sa femme Marcella ; Bertrand Denis ; Caré Jean-Marc ; Charrière Patrick ; Darot Mireille ; Debyser Francis ; Delinot Françoise ; Fillol François ; Frémont Pierre et sa fille Claire ; Herniou Françoise et sa fille Aurélie et sa fille Juliette ; Lamy André ; Maître Catherine ; Malandain Jean-Louis ; Marie   Catherine ; Maurice Micheline ; Meheut Georges  et sa femme Marinette ; Moisan Anne-Marie et son mari Serge ; Nesse  Josette et son mari Roger ; Picart Marie-Geneviève ; Pluvinage Jacqueline ; Poletti Marie-Laure ; Portine Henri ; Sombrin Jean ; Weiss François et sa femme Jacqueline ; Yaiche Francis et sa femme Colette

stmarc_09

Ainsi donc une trentaine de Belciens se sont retrouvés à Saint-Marc le 13 juin. C'était sympathique et enjoué. En plus de l'aspect festif et des évocations chaleureuses est apparu une intention encore diffuse de rappeler ce que nous avons fait au Belc et d'en parler. Le plus simple, ce serait d'utiliser le blog déjà ouvert pour y diffuser des "Je me souviens...", des commentaires ou des réflexions mais aussi, peut-être, les références et la description de travaux un peu perdus de vue. L'idée serait de renouer des liens et d'échanger sur ce qui a fait le succès du Belc, les contenus mais aussi la façon de travailler. C'est notre patrimoine ! Il se peut aussi que certaines des approches proposées en FLE s'appliquent à des situations de formation auxquelles certains d'entre nous participent.

Marinette a rapelé une anecdote linguistique savoureuse, quand Aurélie était petite au stage de St-Nazaire. En quittant une amie (c'était peut-être Isabelle), elle lui dit : "Moi, Je m'en vais." L'amie réplique : "Ah bon ! Tu t'en vais." Aurélie se reprend : "Euh ! Je m'en vas." 

Finalement, on n'a pas fait la pose/pause pour la photo de famille mais beaucoup de photos ont été prises. On pourrait en mettre quelques unes sur le blog. Par exemple, quelqu'un a-t-il pris les retrouvailles du BéDaMal ?

19 août 2008

Nostalgie !

Lu dans la presse locale :

À Saint-Nazaire, l'hôtel des vacances de M. Hulot revit.

Sa façade, bien connue des cinéphiles, n'a pas changé malgré le bleu qui l'habille désormais partiellement. L'Hôtel de la plage, lieu de tournage des Vacances de Monsieur Hulot, le film de Jacques Tati sorti en 1953, a fait peau neuve, dynamisé par de nouveaux propriétaires. L'établissement du quartier balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer, à Saint-Nazaire, fermé quelques mois en 2006 et 2007 pour raisons de sécurité, avait bien besoin d'un projet ambitieux. Adossés à la chaîne Best Western, les deux associés l'ont transformé en un hôtel au charme contemporain, qui a ouvert vendredi dernier. Hall épuré laissant apparaître la silhouette de M. Hulot, mobilier de goût, chambres totalement refaites, cuisines installées au sous-sol, terrasse sur deux étages dont une directement sur la plage, le célèbre "trois étoiles" a nécessité un million d'euros de travaux. Le restaurant, lui, a ouvert début août.

Ouest-France, le 13 août 2008

hulotvac

25 mai 2008

Echos de 68 !

Trois mois ont passé déjà, depuis le premier affichage sur le blog. J'ai reçu des petits mots, des bises et un document complémentaire : Françoise H.  m'a envoyé les prénoms de la liste après en avoir parlé avec quelques "anciens" ! Je trouve ce mot injuste car nous sommes tous quasiment jeunes...

Voici la liste presque complète :

Léa BEUCHERIE
Simone BONTE
Jean-Louis Boury
Françoise de CHARNACE
Geneviève CIAPONI
Madeleine CSECSY
Robert DAMOISEAU
Jacques DAVID
Francis DEBYSER
??? DELEVAL
Christian ESTRADE
Frédéric FRANCOIS
Robert GALISSON
Françoise GODE
Françoise GOUYETTE
Jean LLASERA
Jeanne MERILLOU
Annick MOCUDE
Anne-Marie MOISAN
Lucien MOULIRA
Roland MOUROT
Raphaël NATAF
Josette NESSE
Simone PIOT
Claude de QUATREBARBES
André REBOULLET
Colette ROJAS
Josiane RAYMOND
René RAYMOND
Jean SOMBRIN
???? TORRES
Michelle TROUTOT
Antonio VALERO
Jacques VERDOL

En avril, j'avais signalé par mail le film de Bernardo Bertoluci (2003) qui raconte les 'aventures' de trois étudiants en 68, avec des passages rue Malebranche !

Je vous envoie aujourd'hui une photo prise dans la Sorbonne en main 68

mai68_e

et un extrait d'un montage qui doit dater des années 90 (si quelqu'un en sait plus : qui, quand, à quelle occasion... j'ai bien une idée mais je n'en suis pas certain). Je me souviens aussi qu'on parlait beaucoup de la réputation sulfureuse de certains "Katangais" réfugiés ou infiltrés au Belc devenu une sorte d'agence secrète. Mlle de Charnacé donnait des pommes de terre aux stagiaires sérieux et méritants ; Baissac parlait de l'Elysée où les Rouges avaient des contacts ; la nuit, des ambulances circulaient parmi les manifestants, des ambulanciers armés et casqués en sortaient pour matraquer les policiers isolés...

katangg katang_bb   

C'est ce qu'on entendait... Mais le souvenir le plus vif et encore persistant c'est que tous les gens qu'on abordait dans la rue étaient près à parler de tout sur le champ. Au bureau, des réunions continues se tenaient sur tous les sujets, y compris le FLE, en même temps que la politique !

Quarante ans après, pouvoir se parler est parfois un problème... Et pourtant, la technique est propice aux échanges. Il faut croire qu'en mai 68 on avait trouvé autre chose pour délier les langues et aiguiser les plumes !

On dit que cette année le stage d'été BELC aura lieu à Nantes : ça nous rapproche de Saint-Nazaire !

Qui ira traîner par là ?

25.05.08

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28 février 2008

Le BELC, 40 ans après 68 !

belc68listPour parler du BELC quarante ans après mai 68, et pour faire suite de la brochure "Le BELC a 40 ans" parue en 2007, il faut évidemment remonter à cette splendide année 68 et évoquer ce qu'il en reste dans nos mémoires.

Pour ma part, étant amateur de petits papiers, j'ai gardé quelques documents qui, malheureusement, ne sont pas toujours datés... J'étais jeune stagiaire et je n'ai pas toujours suivi les recommandations de Mlle de Charnacé !
Cependant, la liste que je vous propose ne fait aucun doute : elle est de 68 !

C'est donc à ces anciens que vont d'abord adieux, hommages et salutations !

Quelqu'un en sait-il plus sur ces deux listes (rassemblées ici sur la même page) d'électeurs et d'éligibles ? Sans doute pour la mise en place du Comité directeur.  Pourquoi les nommés Boury, Debyser, Deleval, Llasera, Malandain, Sombrin ne sont-ils pas éligibles ? Stagiaires pour les uns, nouveaux pour les autres ?

Les chiffres portés à droite sont sans doute les scores des candidats tandis que les tirets à gauche signalent ceux qui ne souhaitaient pas se présenter.

Qui était le personnage censuré, une faute de frappe ?

Qui saurait retrouver tous les prénoms ?

Mettez vos lunettes ! Si cette liste est trop petite, je peux vous l'envoyer par mail.

En attendant le printemps, voilà une bonne occupation pour une soirée fraîche.

N'hésitez pas à ajouter des commentaires, même sous un pseudonyme. Ils seront lus par tous mais votre adresse e-mail (demandée pour sécuriser les échanges) ne sera pas communiquée. Sachez enfin que n'importe qui, en cherchant bien ou par hasard, peu tomber sur ce blog, c'est la règle du jeu, même si son adresse n'a été transmise qu'à des anciens ou cousins ou proches du BELC. Il convient donc de respecter la sphère privée de chacun d'entre nous.

Quant aux documents ou photos que vous souhaitez diffuser sur ce blog, vous pouvez me les envoyer par mail s'ils sont déjà numérisés, ou par la poste, avec quelques précisions (dates, circonstances etc.) et en indiquant au besoin à quelles conditions. Vous pouvez aussi, bien sûr, ouvrir votre propre blog (ou site !) et en communiquer l'adresse.

J'ai les adresses e-mail d'une douzaine de personnes  Delinot Françoise ; Firmin Francine ; Herniou Françoise ; Lebre Monique ; Lieutaud Simonne ; Maurice Micheline ; Philipp Gaby ; Portine Henri ; Rousseau Jean ; Sombrin Jean

Vous pouvez m'en communiquer d'autres.

Evidemment, il n'est pas question de publier une liste des adresses, téléphones ou e-mails sans avoir demandé préalablement l'accord de chacun. De toute façon, nous n'en sommes pas encore là !

Salutations et/ou bises selon les cas, jlm     28.02.08

28 novembre 2007

Le BELC a 40 ans !

Les 40 ans du BELC, impressions et commentaires

par Jean-Louis Malandain (1975-1996)

A l'occasion des "40 ans du BELC", le CIEP, qui a fait de cet acronyme la marque de son stage d'été à l'université de Caen, avait organisé une table ronde le 12 juillet 2007 pour célébrer ce bel anniversaire.

Beaucoup d'anciens du Belc étaient invités à participer à cette manifestation témoignant de la pérennité d'une institution et de contenus qui ont marqué la didactique du Français langue étrangère. Généralement, les organismes périclitent et leur mémoire s'estompe avec le temps. Au Belc, quelque chose persiste malgré le temps. C'est assez rare pour être signalé, autant que le bonheur des retrouvailles de collègues - administratifs ou enseignants - qui s'assoient à la même table, s'amusent ou se chamaillent pour les mêmes motifs et, à l'occasion, dansent encore ensemble pendant que les plus jeunes chantent la ballade du BELC (sur l'air de La Bohème... car effectivement Bohême Est Leur Chant pour gentiment gauchir le bon mot de Tristan Lecoq, le nouveau directeur du CIEP) ! Il faut signaler ce petit miracle et remercier le CIEP d'en avoir permis la résurgence.

Il convient de préciser, cependant, qu'il a existé plusieurs Belc et que c'est plutôt la facette disons 'directoriale' (de 1967 à 1987, de 1988 à 1993, de 1992 à 1995, de 1995 à 2003) qui a été mise en lumière. C'est d'ailleurs de bonne guerre puisque les autres ne bougent guère !

C'est ainsi que la "mort du manuel" n'empêchait pas un certain nombre de soutiers de travailler sur des méthodes dont l'élaboration, le tirage et la diffusion occupaient pas mal des 14-18 Belciens des années 67-87... les exemplaires de Frère Jacques et Pierre et Seydou remplissaient la cave de Lhomond ; c'était notre trésor de guerre et notre matelas de devises, sans compter les droits reversés par Hachette pour la France en direct et autres ouvrages car, avec la recherche, la formation et la documentation, la production (oubliée au cours de la table ronde) était le quatrième pilier de notre sagesse ! Un peu honteuse parfois... et c'est dommage car cela a amené quelques uns d'entre nous à produire ailleurs !

Par rapport à d'autres méthodes, celles du Belc se voulaient adaptées au terrain, soit par la simplicité de la mise en oeuvre (tous les profs n'avaient pas l'électricité dans leur classe) soit par la prise en compte du substrat linguistique (ce qu'apportaient le comparatisme et l'analyse des erreurs où chacun reconnaîtra l'odyssée de Jacques David et l'apport décisif d'André Lamy) et de l'environnement culturel (exploré par l'équipe des Migrants puis dans les classes de Gennevilliers avant les évolutions vers l'interculturel).

Personnellement, m'étant retrouvé en 1964 dans une classe d'adultes fonctionnaires des Affaires étrangères avec mon seul bagage d'Ipésien classique, rapidement bousculé par les exigences 'fonctionnelles', puis, après une grande année au Belc (1967-1968 !), orienteur face à des enseignants qui voulaient savoir comment on enseigne un français plus ou moins imposé à de jeunes débutants vivant à des milliers de kilomètres de Paris, j'ai vite compris (malgré mon naturel peu enjoué !), qu'il fallait au moins ne pas ennuyer les élèves et économiser les efforts des enseignants. Il s'agissait d'associer les ressources de la didactique et de la linguistique à des activités motivantes pour animer la classe en prenant très concrètement en charge trois ou quatre séances avec les moyens du bord sous le regard curieux et amusé des 'stagiaires'. J'ai ainsi compris quel pouvait être l'apport d'un organisme comme le Belc dans la formation des enseignants. A l'inverse de l'INRP ou de l'université, le formateur - chercheur - documentaliste - producteur menait sa mission sur le terrain, plutôt sur le mode des attractions foraines que des conférences mondaines, fidèle en cela à la vocation de saltimbanque revendiquée dès l'origine et rappelée en 2007 par Francis Debyser ! La Bohême ! [pp. 21 et 22 de la remarquable, mais partiale, brochure anniversaire éditée par le CIEP : "Le Belc a 40 ans"].

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Ici, photo de la fenêtre, rue Lhomond : Derrières ces rideaux, la mort du manuel !

Il est un autre aspect de l'héritage du Belc, évoqué par Denis Bertrand, qu'il convient de préciser : la réflexion sur les fonctionnements de l'institution dont se chargeait le secteur 'formation'. Ces orientations ne remontent-elles pas aux mutations profondes de mai 68 qui virent le Belc, tous personnels confondus (administratifs, permanents et stagiaires) se constituer en Assemblée Générale - en AG ! - et recevoir du directeur les pouvoirs de décision. Pour la première fois, un groupe endossait la responsabilité de sa propre gestion et s'engageait à travailler de sa propre autorité. Vaste entreprise d'autorégulation qui se prolongeait jusqu'aux amphis des stages d'été où se rassemblaient près de 400 personnes... exposées à la dynamique de groupe. Plus tard, ce mouvement fut 'récupéré' et s'acheva en marché aux modules, instituant la concurrence pour éliminer les canards boiteux que Deby s'ingéniait à intégrer. Malgré cette libéralisation, plusieurs ont continué à s'autoréguler, longtemps après que soient oubliées et méprisées ces "vieilles lunes" qui ont fait notre bonheur - et peut-être encore maintenant ! ne prenant leurs consignes ou directives que des seules exigences de la raison et de la solidarité. C'est une question qu'on pourrait se poser l'an prochain :

Qu'est devenu le Belc, 40 ans après 1968 ?

Au moins aura-t-on appris, à l'occasion de cette rencontre - et 20 ans après - quel était l'autre terme de l'alternative quand, en 1987, est tombée l'injonction d'intégration soit au CIEP - ce que beaucoup ont comparé à l'échange du droit d'aînesse contre un plat de lentilles - soit à l'INRP. Si nous l'avions su, qu'aurions-nous fait et notre choix aurait-il été judicieux ? Autre vaste question !

Fermons provisoirement cette parenthèse pour revenir au coeur de notre métier : la didactique d'une langue pour des débutants en milieu scolaire, c'est-à-dire dans des classes de 20 à 20 + n élèves avec un seul enseignant souvent démuni ! Toutes les autres situations ont donné lieu à des applications remarquables mais rarement transposables, surtout dans les pays en développement.

Une meilleure connaissance du fonctionnement de la parole (phonétique et grammaire), le repérage des éléments prioritaires (du FF au fonctionnel), l'allègement et l'adaptation des mécanismes d'apprentissage (des MAV à la Video et aux Médias puis aux NT) ont largement nourri la didactique du FLE sans jamais la rigidifier ! Jamais les enseignements n'ont été diffusés selon un mode napoléonien qu'on accuse injustement le structuralisme d'avoir instauré. Dès le départ et même pour des débutants, le Deuxième moment de la classe de langue, puis le Niveau 2 puis l'authentique ont ménagé des aires de liberté en préparant des niches pour la créativité, l'improvisation, la simulation ou la littérature !

Mais, au-délà de la leçon zéro, on peut difficilement installer les débutants dans le caré créatif ou le carré sémiotique... Il faut bien avouer que beaucoup d'approches très gratifiantes pour les formateurs et les enseignants ne pouvaient intervenir qu'après les débuts de l'apprentissage. Là encore, quelques bonnes volontés se sont dévouées pour maintenir le flambeau en y consacrant tout leur temps (comment aider le professeur seul au bout du monde à enseigner le B A BA ?) plutôt qu'en visant les grands axes d'une démarche universitaire. D'ailleurs, tout le monde y a trouvé son compte... sauf peut-être le FLE dont Henri Portine a justement souligné qu'il avait pâti d'une fragmentation géographique et thématique du fait de l'universitarisation, ce que corrobore Manuela Ferreira Pinto quand elle décrit le mode d'encadrement de l'actuel stage d'été !

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Dans cette benne, l’enterrement des brochures Belc.

On peut s'étonner, cependant, que les Nouvelles Technologies aient si peu contribué à mettre tout le monde d'accord puisqu'elles sont le support et le véhicule le mieux adapté à l'enseignement et à la diffusion des langues, au moins dans les pays 'riches'. Car enfin, si quelque chose a bien changé dans la pédagogie en général et des langues en particulier, c'est bien l'ordinateur ! Qu'on en juge et qu'on dise si c'était possible en 1980 : l'ordinateur gère la parole comme il traite le texte ; l'ordinateur écrit à votre place ce qu'il entend ; l'ordinateur lit à haute voix ce qui lui passe sous les yeux ; l'ordinateur traduit à votre place beaucoup de langues étrangères... Si ces capacités n'interpellent pas l'enseignant de langue au niveau pragmatique - comme on disait naguère - je veux bien reprendre la craie ! D'autant plus que l'ordinateur permet de mettre en place des séquences d'apprentissage interactives : c'est-à-dire que la démarche de l'apprenant peut être suivie, guidée et pilotée s'il le faut, laissant à l'enseignant davantage de temps pour l'animation en s'aidant de tous les médias (et tous les DBA) du monde désormais affichés à l'écran.

Le seul problème, et il est de taille, c'est que personne ne semble vraiment promouvoir l'introduction de l'ordinateur dans la classe, là où il pourrait rendre service aux professeurs et à leurs élèves ! L'occasion était pourtant trop belle, puisque l'amphithéâtre était équipé d'un PC et d'un superbe video-projecteur, de démontrer qu'une approche didactique à l'écran, fruit de longues heures de travail héritées du Belc, peut motiver une centaine de personnes à la fois. Finalement, ce dispositif de rêve n'a servi qu'à montrer le programme que tout le monde avait déjà sur papier, à la façon d'un tableau noir antédiluvien (sauf qu'il était blanc, donc plus en cohérence avec une démarche de qualité qui ne saurait se satisfaire d'opportunités saisies au vol et tant vantées par Francis Yaiche... du temps de Tuzet mais plus maintenant !) et puis, pensez donc ! en cette période où prospère le marché éducatif, c'était gratuit et en libre diffusion !

Le 16 juillet 2007

Jean-Louis Malandain

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